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...
Les deux complices
devenus à cet instant "frères de sang", demeurent un
moment côté à côte sans dire un mot mais
souriants. Ils savent
qu'ils viennent de fermer une porte, mais que la
clé demeurera
fictive. Elle restera l'emblème symbolique
d'une union héroïque entre des millions
de gens et leur idole.
Dans la douleur
ou dans la joie,
ils ont
porté à l'unisson
des couleurs et des rêves certes futiles, mais
respectables car empreints
d'espoirs communs, tous envahis par une Portugalmania sans bornes et un probable
désir d'une
certaine forme de reconnaissance du
Portugal
à travers des victoires parfois durement
gagnées... tous ensemble.
Luis et Pedro font
quelques pas. L'un est
torse-nu et l'autre porte avec
une fierté manifeste le maillot numéro
7
de la sélection portugaise marqué
au nom de Luis Figo. Tout en marchant, ils
échangent quelques derniers mots
que personne au monde
ne peut désormais entendre et qui
resteront blottis dans les nombreux
secrets de l'éternité.
Ils se serrent
ensuite la main avec des regards
aux allures d'amitié évidente, et se séparent là.
***
Luis
Figo prend
la direction des vestiaires, tandis
que Pedro devenu soudain roi du
monde, se dirige dans la direction
exactement opposée,
vers la seule porte du stade
restée ouverte. Ils marchent
tous deux d'un pas décidé vers leurs
chemins respectifs. Pedro se
retourne une dernière fois comme
pour figer à tout jamais l'image de son idole, et ce,
étrangement au même instant où Figo
s'est lui aussi retourné en direction
de l'enfant.
Ils se
font un dernier signe mutuel
de la main, ce qui semble amuser le gosse car il sait que l'adieu
définitif n'existe pas pour les
portugais. Le petit Pedro ressent
que désormais il existe une complicité inaltérable entre
lui, qui symbolise des millions de personnes, et le
grand champion désormais devenu éternel.
Une étoile ne s'éteint jamais...
Hommage rendu à Luis
Figo - le 13 juillet 2006, au nom des
millions d'internautes de Portugalmania
et de Portugal-Hebdo, et plus particulièrement de tous
ceux qui parmi eux, qui apprécient Luis Figo.
Mario Pontifice - Portugal-Hebdo et
Portugalmania
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